Être mère, c'est parfois se sentir désemparée

Désemparée... C'est ce que je me suis sentie il y a trois nuits de ça, alors que Mam'Zelle M, en pleine varicelle n'a pas fermé l’œil de la nuit. Elle était complètement fatiguée et n'avait pas fait beaucoup de sieste l'après midi. Je l'ai couché tôt, sans aucun soucis. Et puis elle s'est réveillée. La première fois elle m'a réclamé le bibi de lait alors je le lui ai donné avant de la recoucher. La seconde fois elle avait la couche pleine. La troisième fois je l'ai prise avec moi dans le lit. Et là j'ai compris son calvaire. Elle n'arrêtais pas de gigoter, de remuer tant ça la démangeait de partout. A chaque fois qu'elle trouvait le sommeil, elle se réveillait quelques secondes après pour se gratter. Elle n'a pas arrêté de gigoter, de remuer, de se frotter. Elle voulait câliner, mais se recoucher. Elle voulait être dans mes bras, mais aussi dans le lit. Elle voulait que je la gratte, mais me repoussait. Elle voulait surtout dormir mais n'y arrivait pas. Et moi à ses côtés je me suis sentie totalement démunie. Je ne pouvais rien faire, seulement être là. Alors on a câliné, on a fait nioum avec le nez -cherche pas c'est notre petit truc à nous-, on a compté les heures... La nuit a été longue, elle a fini par s'endormir sur moi au petit matin. Je n'avais jamais passé une nuit aussi pourrie, aussi longue, aussi fatigante. Mam'Zelle J, qui a eu la varicelle quinze jours avant a eu du mal à s'endormir deux nuit aussi, mais une fois son sommeil trouvé les nuits se sont bien passées. Voir ses petits bouts de soi souffrir sans pouvoir faire quoi que ce soit c'est vraiment dur, très déstabilisant.

Être mère, pour Babidji

Ces simples varicelles nous auront valu bien des tracas.

Sélection famille du 28 mai 2014